Troisième journée : direction le Finistère pour nos verts, là où la nature est toujours la première !

Publié le 30 août 2024 à 11:13

📸 L'équipe brestoise à l'entraînement / Crédit : @SB29

L'AS Saint-Étienne a essuyé une deuxième défaite consécutive samedi soir, cette fois-ci face au Havre AC (0-2) au stade Geoffroy-Guichard. Alors qu'ils s'apprêtent à disputer la troisième journée de championnat, les Verts se déplacent en Bretagne pour affronter le Stade Brestois, une équipe qui connaît également un début de saison difficile. Après deux journées, les Brestois occupent la dernière place du classement, ayant subi deux lourdes défaites : un revers 0-2 face au RC Lens, et une déroute 1-5 contre l'Olympique de Marseille. Désireux de se relancer, les Bretons espèrent profiter du soutien de leur public pour décrocher leur premier succès de la saison face à l’ASSE. Le match aura lieu le 31 août 2024 au stade Francis-Le Blé, sera diffusé sur Bein Sport, et sera dirigé par Gaël ANGOULA. 

La dernière confrontation entre les deux équipes remonte au 16 avril 2022, lors de la 32e journée de Ligue 1. Ce jour-là, Saint-Étienne s'était imposé 2-1 au "Chaudron". Après avoir subi deux lourdes défaites contre Marseille et Lorient, les Stéphanois avaient réussi à rebondir contre Brest, malgré une ouverture du score précoce de Franck Honorat pour les visiteurs. Grâce à un doublé de Mahdi Camara sur deux corners, les hommes de Pascal Dupraz avaient pris les trois points, sortant ainsi de la zone rouge et mettant fin à une série de quatre matchs sans victoire en championnat. De son côté, Brest restait 12e au classement.

Pour faire le point sur l'évolution du Stade Brestois depuis cette dernière rencontre, nous avons interviewé Amélie, graphiste et illustratrice pour la page "Ici C'est Brest" sur X et ambassadrice brestoise pour l'application "SUPPORTER APP". Elle nous a fourni un aperçu détaillé de la situation actuelle du club breton, couvrant la préparation estivale, les mouvements du mercato, et les enjeux clés du match à venir contre l'ASSE.

Comment vois-tu l'avenir du club avec les matchs de Ligue des Champions à gérer en plus du championnat ?

"En ce qui concerne le Stade Brestois et la situation du club, nous sortons d'une saison totalement dingue où tous les résultats obtenus ont été au-delà de toute espérance, c'est quasiment une saison surnaturelle. La fraîcheur et l'intelligence d'Éric Roy ont fait de ce groupe une bande de copains à qui il ne pouvait rien arriver. Les supporters se sont pris au jeu et ont, eux aussi, donné le meilleur d'eux-mêmes. Aujourd'hui, il va falloir repartir d'une page quasi blanche parce que, partout, on va être attendu. L'entraîneur le sait car il a une grande expérience et cette capacité à prendre du recul sur les choses. Au championnat, qui est une lutte permanente, il faut désormais ajouter au moins huit matchs de Ligue des Champions. Un rêve inaccessible mais qui est devenu une réalité. J'aimerais que le tirage au sort nous offre des affiches de rêve à chaque rencontre car la probabilité que ce soit notre unique présence en LDC est réelle : le Camp Nou, Anfield Road... que dire... Cependant, il va surtout falloir se focaliser sur le maintien qui est notre peine quotidienne. Avec l'accumulation inédite des matchs, le danger est grand de passer à côté de tout. On espère finir la saison entre la 10ᵉ et la 15ᵉ place sans trembler et jouer un maximum de matchs de coupe d'Europe. La Coupe de France ne nous a jamais réussi alors, personne n'en voudra au staff de ne pas en faire un objectif."


Comment as-tu ressenti l'évolution du groupe durant cette préparation estivale ?

"La préparation estivale a été plutôt bonne. Elle a donné l'occasion de se frotter à des adversaires inédits tels que la Juventus ou Newcastle, ce qui est quand même un peu plus glamour que l'US Avranches, avec tout le respect que j'ai pour eux. En termes de résultats, je ne sais pas s'il y a des leçons à en retenir tellement notre effectif est en chantier. Mais, dans l'envie, on a vu des choses intéressantes et de la continuité dans l'esprit du jeu d'Éric Roy, avec des phases de pressing haut qui nous font récupérer le ballon dans des positions intéressantes. Mais, jusque-là, on manque de finisseurs."


Comment évalues-tu la gestion du mercato par le club, malgré les difficultés rencontrées ?

"Le mercato est un cas difficile pour un club tel que le nôtre. On a perdu quelques joueurs majeurs, mais pas irremplaçables comme Mounié. On a subi de plein fouet les élucubrations de certains joueurs ou de leurs agents, comme Satriano, nous faisant courir derrière pendant de trop nombreuses semaines pour finalement les voir partir ailleurs. Le championnat a repris, et il nous manque encore une demi-douzaine de joueurs de niveau Ligue 1 pour être compétitifs. À mes yeux, les agents et l'entourage des joueurs font beaucoup trop la loi dans ce domaine ; cela devrait peut-être être régulé différemment. Ce n'est pas normal qu'un club professionnel jouant la coupe d'Europe ne soit pas prêt au coup d'envoi. C'est comme si on n'apportait à Léo Marchand son bonnet et son maillot qu'à la cinquième longueur d'un 500 mètre."


Quels ont été les points faibles les plus évidents lors de ce match contre Lens ?

"Du coup, que dire de Lens-Brest ? Sincèrement, la prestation des Brestois n'a pas été bonne, mais la vraie question est de savoir s'il faut s'en inquiéter. Avec un groupe en pleine construction, il est difficile de connaître son niveau. Ce qui est sûr, c'est que toutes ces incertitudes rejaillissent sur la confiance des joueurs, où seuls Camara, Del Castillo, et Bizot sortent la tête de l'eau."


Pourrais-tu te présenter brièvement pour ceux qui ne te connaissent pas encore et 

"Je suis Amélie, graphiste et illustratrice pour la page Ici C'est Brest 2010 depuis 2011, et grande supportrice du Stade Brestois depuis mon enfance, c'est-à-dire presque 40 ans... punaise, 40 ans déjà !!! ICB est la plus grande communauté de supporters de Brest à l'heure actuelle, dont le parrain n'est autre que Maurice Bouquet, une figure emblématique que vous devez également bien connaître. Saint-Étienne et les Verts, c'est pour moi un club légendaire de France, comme pour beaucoup. Mais aujourd'hui, je crois que vous êtes comme nous, contraints à voyager entre la L1 et la L2. Je vous souhaite une bonne saison en espérant qu'il y ait le maintien au bout pour nous tous. Nous aurons du plaisir à retrouver l'enfant du pays, Larso ; Olivier Dall’Oglio, un peu moins. "

✍🏻 Pier Paolo Walack 

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