ASSE : Quel avenir pour le Chaudron ?

Crédits : Radio Scoop

Alors que le Ministre de l’intérieur a fait de la dissolution des groupes stéphanois l’une de ses
priorités dans son agenda politique, que peut il vraiment arriver au Chaudron dans les
prochains jours ?

Cela faisait quelques mois que la menace de dissolution planait au dessus des Magic Fans et des Green Angels, la procédure est désormais engagée… Les groupes ultras stéphanois sont dans le viseur du Gouvernement pour des faits qui remontent principalement au match retour des barrages contre Auxerre en 2022. Certains fauteurs de troubles mentionnés par la procédure ne sont même pas membres des groupes. D’autres ont déjà été condamnés par la justice, une dissolution reviendrait alors à condamner une seconde fois pour les mêmes faits.

Bruno Retailleau est à l’origine de cette procédure, mais il semble bien seul, car même certains députés de son parti (LR) se sont opposés à la dissolution. Le refus de tout dialogue tend à démonter un entêtement du Ministre dans sa procédure.
C’est un pari politique qu’est en train de réaliser le Ministre de l’intérieur avec en vue les élections du chef de parti (LR) ainsi que des présidentielles en 2027.

Les MF et les GA sont pour le moment les seuls à avoir été officiellement visés par une telle procédure. Les anciens groupes qui ont fait l’objet de dissolution l’étaient pour des faits bien plus graves que ceux qui sont reprochés aux Stéphanois. Les Groupes seront entendus lors d’une commission composée de 8 membres et qui rendra un avis consultatif (et non, conforme) ce qui signifie que même en cas d’avis défavorable à la dissolution, celle ci pourra malgré tout être prononcée…

C’est le Conseil des ministres qui aura la responsabilité d’officialiser cette dissolution. Mais d’autres possibilités existent comme une suspension temporaire avec un délai maximum de 12 mois.

Dans les 2 cas, les groupes n’auront plus le droit d’afficher leurs symboles dans le stade. Les groupes dissous n’auront plus la possibilité d’accéder au stade en avance (pour y mettre en place les tifos). Les déplacements ne seront pas organisés comme aujourd’hui car aucune coordination ne sera possible entre les groupes et le club. Ce n’est qu’une partie visible de l’iceberg, car les groupes ont aussi un impact majeur sur la ville ! Ils participent activement à l’inclusion des jeunes, ils organisent des collectes et das actions caritatives (pour les hôpitaux, pour la lutte contre le cancer…).

Comment pourrait-on imaginer ne serait-ce qu’une seconde que ces groupes qui animent les tribunes depuis plus de 30 ans pourraient disparaître du jour au lendemain pour une décision que même les acteurs de la sécurisation des stades critiquent.

L’ANS a alerté sur les risques que pourraient engendrer une telle mesure... Samedi 29 mars, des milliers de Stéphanois ont répondu présent à l’appel des groupes pour défendre le Chaudron. Non, les Kops ne sont pas un lieu de non-droit comme aimerait faire croire le Ministre de l’intérieur. Non, les Ultras ne sont pas des Hooligans ! L’amour du club prime, et le football n’est
pas un prétexte ici pour rechercher l’affrontement avec les forces de l’ordre ou les supporters des autres équipes. L’amalgame qui y est fait est déplorable et démontre une grande méconnaissance du sujet par les autorités.

Les soutiens arrivent des quatre coins de la France et de l’Europe et les voix s’élèvent de plus en plus contre la politique répressive et l’atteinte grave aux libertés qui est en train de se mettre en place et qui vise les tribunes française.

Le Chaudron ne se dissout pas !