Louis Mouton et Rémy Cabella. Crédit : RMC Sport.
Saint-Étienne puni après un départ idéal.
Saint-Étienne espérait créer l’exploit à Lille, dans la foulée du bon point pris à Auxerre. Les Verts démarraient idéalement avec l’ouverture du score de Davitashvili dès la 6e minute sur penalty. Dominateurs, les hommes d’Eirik Horneland ont toutefois manqué d’efficacité et laissé Lille revenir dans la partie. Jonathan David a égalisé, également sur penalty, après une faute de Batubinsika.
Réduits à dix à la suite de l’expulsion sévère de Batubinsika, les Stéphanois ont longtemps résisté avant de craquer en fin de match. Sahraoui, auteur d’un doublé, et Gudmundsson ont scellé le sort de la rencontre, infligeant aux Verts une défaite 4-1, malgré une première période encourageante.
Au micro de DAZN, Louis Mouton est revenu sur cette rencontre et a analysé le tournant du match, notamment son occasion manquée qui aurait pu faire basculer le scénario en faveur de Saint-Étienne.
Un plan clair et une bascule décisive.
Dès les premières minutes, les Stéphanois ont appliqué leur plan avec détermination : « On devait leur mettre une grosse agressivité dès le départ. On savait qu’ils avaient joué en semaine un match de Ligue des Champions, donc il fallait les presser fort et voir jusqu’à quand ils allaient tenir. » Une approche rapidement récompensée, Zuriko obtenant un penalty qu'il a lui-même transformé dans la foulée.
Pourtant, Louis Mouton estime que le tournant du match s’est joué sur son occasion manquée, alors qu’il se trouvait seul au deuxième poteau : « Si je la mets au fond, ce n’est pas le même match. C’est là où je dois progresser. Je pense que je veux trop bien la placer, alors que j’ai juste à la pousser au fond avec une partie de mon corps et à rentrer avec dedans. »
Le tournant du match : un rouge contestable ?
Un autre moment clé du match a été l’expulsion de Batubinsika, qui a laissé son équipe en infériorité numérique. Le milieu de terrain a donné son ressenti sur cette action : « À vitesse réelle, ça me semble sévère. Je ne pense pas qu’il veuille faire faute, il ne fait pas action de vouloir toucher l’adversaire. Maintenant, si l’arbitre estime qu’il y a contact et qu’il part au but, je peux comprendre. Le Lillois joue bien le coup, il laisse traîner la jambe. C’est bien joué de sa part. »
Au-delà de ce fait de jeu, Louis Mouton à pointé une erreur collective : « On perd le ballon dans une zone où il ne faut pas. On a fait des erreurs, le score en témoigne. Même à dix contre onze, c’est compliqué contre ces équipes, mais ça ne reflète pas totalement la physionomie du match. »
Un système exigeant mais assumé.
Interrogé sur le système de jeu instauré par Eirik Horneland, Louis Mouton se montre pleinement en phase avec les principes tactiques de son entraîneur : « J’aime bien ce système, car j’ai l’impression qu’on impose quelque chose à l’adversaire au lieu de subir. C’est sûr que ça demande beaucoup d’efforts, mais on est entraînés pour ça. Le coach nous demande d’être bien à l’intérieur du jeu, de nous projeter et de sortir sur les latéraux. C’est un rôle essentiel, et il faut être prêt à tout. »
Trouver de la constance sur 90 minutes
Louis Mouton a conclu son entretien en mettant en lumière une fragilité récurrente de son équipe : son incapacité à maintenir le même niveau de performance sur l’ensemble d’une rencontre. « On n’arrive pas à enchaîner deux périodes du même niveau. Contre Paris, on gagne la deuxième mi-temps mais on perd la première. Contre Reims, on perd la première et on gagne la seconde. Il faut qu’on soit plus solides et constants. Si on arrive à gagner une mi-temps et à faire match nul sur l’autre, on aura progressé. C’est l’objectif. »
Malgré cette défaite, le milieu de terrain reste optimiste et souligne la dynamique de progression du groupe, porté par un entraîneur récemment arrivé et des principes de jeu qui commencent à se mettre en place. Désormais, les regards sont tournés vers le prochain match : la réception de Rennes.
Pier Paolo Walack
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