L'amour pour l'ASSE est profondément ancré en nous, mais comment comprendre son avenir sans se plonger dans son histoire ? Revenons sur les joueurs qui ont marqué, même brièvement, la merveilleuse épopée de ce grand club qui est le nôtre.
Né à Reims le 2 juillet 1919, Albert Batteux a passé l'essentiel de sa carrière de joueur au Stade de Reims, à l'exception de la période 1943-1944 où il évolua à Reims-Champagne. Après sa carrière de joueur, il devient entraîneur et fait briller le club rémois pendant 13 ans. Mais c'est en 1967 qu'il prend les rênes de l'ASSE, jusqu'en 1972.
Son arrivée à Saint-Étienne ne fut pas sans défi, car succéder à Jean Snella n'était pas une tâche aisée. Pourtant, Albert Batteux a relevé le défi avec brio. Sa première initiative fut d'appeler Jean Snella pour s'inspirer de ses conseils et s'inscrire dans la continuité de son projet. Très rapidement, ses débuts sur le banc stéphanois se font remarquer, notamment grâce à l'appui d'une autre légende du club, Salif Keïta.
Batteux prend une décision forte en retirant le brassard de capitaine à Rachid Mekloufi pour le confier à Robert Herbin, deux autres figures emblématiques du club. Selon lui, "Le capitaine n'est pas forcément le meilleur joueur, mais il doit être un symbole, celui qui représente le mieux l'équipe, qui l'entraîne et qui doit être exemplaire à tous les égards."
Partisan du beau jeu, à l'image de Jean Snella, Albert Batteux offre à l'ASSE trois titres de champion en 1968, 1969 et 1970, ainsi que deux Coupes de France en 1968 et 1970. Malheureusement, une sombre affaire, connue sous le nom de l'affaire Carnus-Bosquier, provoque un désaccord avec le président Roger Rocher, et Batteux n'est pas reconduit à son poste en 1972.
Néanmoins, Albert Batteux restera à jamais comme l'un des meilleurs entraîneurs ayant officié à Saint-Étienne, et sa place au Panthéon des légendes du club est amplement méritée.
✍🏻 Pier Paolo Walack
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