ASSE : la « méthode Horneland ».

Publié le 6 janvier 2025 à 09:10

Une arrivée à la mi-saison.

Eirik Horneland est en charge de l’effectif professionnel de l’ASSE depuis le 29 décembre 2024.
Il doit composer avec un groupe disparate avec lequel Olivier Dall’Oglio a eu du mal à trouver une solution pour proposer du jeu. Mais le Norvégien l’a dit dès son arrivée, il veut d’une équipe portée vers l’avant, qui cherche à jouer avec un bloc assez haut pour mettre en difficulté les équipes qui jouent la possession. Il a aussi ajouté vouloir jouer sur l’apport du public à domicile, et c’est intéressant, car il est évident qu’avec un bloc haut et des actions qui fusent, le Chaudron risque de redevenir une tempête, déjà qu’avec une défense à 6, l’ambiance ne laisse pas à désirer…

Des débuts remarqués...

Samedi 4 janvier s’est tenue la rencontre entre l’AS Saint-Étienne et le Stade de Reims. L’occasion d’observer ce qu’Eirik Horneland voulait apporter à l’équipe, bien qu’il soit trop tôt pour en tirer des avis définitifs.

Les 10 premières minutes ont montré des choses très intéressantes, notamment quant à l’application de chaque joueur dans les mouvements offensifs. Un pressing marqué par 4 joueurs parfois, surtout en première mi-temps, avec des décrochages de Mouton et de Bouchouari pour monter le bloc défensif le plus haut possible. Les Rémois ont subi cette rencontre et ce style de jeu qui les ont poussés à jouer davantage les contre-attaques que la construction.

C’est un nouveau visage de l’équipe que l’on a pu observer lors de cette confrontation. Il faut remonter à des années en arrière pour contempler un match si bien tenu, tant dans l’envie que dans La réalisation.

Stassin a pu s’exprimer à sa juste valeur en ayant à sa disposition des ballons beaucoup plus Accessibles qu’avant. Il est ainsi trouvé plus facilement dans les 20 derniers mètres, tandis que jusqu’à présent, il devait redescendre pour obtenir la balle en amont de la surface.

Les changements effectués n’ont pas déstabilisé l’équipe, et ce n’est pas anecdotique, puisque le banc mis à la disposition du staff n’est pas extrêmement garni, certains secteurs du jeu sont même En sous-effectifs !

Il a d’abord décidé de sortir Boakye et Cafaro, deux ailiers, contre Miladinovic et Moueffek, deux milieux, ce qui paraît d’abord du bricolage pour compenser le manque d’ailiers dans l’effectif, mais qui se révèle en fait être un très bon changement, car il n’a pas impacté l’intensité qui était de mise du côté stéphanois. Bien que les deux joueurs n’aient pas réalisé une très grande entrée, ils ont su trouver leur place dans la tactique imposée à l’équipe et c’est une très bonne nouvelle, car cela laisse penser que l’entraînement proposé par Horneland est déjà conclusif après une petite semaine de travail. Boakye a trouvé le cadre à deux reprises.

Sur son deuxième but, il est servi par Stassin qui arrive de l’aile droite et qui délivre une belle passe décisive. Le positionnement des deux joueurs est très intéressant, car il exprime une certaine liberté qui est accordée aux joueurs de devant. Stassin peut se permettre d’arriver depuis le couloir droit, lui qui joue normalement dans l’axe. Larsonneur avait évoqué le rôle du gardien dans la « méthode Horneland », et on a vu ce qu’il en était. L’équipe s’autorise à jouer en retrait parfois pour relancer plus vite sur les côtés, et c’est un point intéressant, car des appels se sont créés à de nombreuses reprises lorsque le ballon était assez proche des cages de Gautier Larsonneur.

Ne pas s’emballer trop vite, mais l’espoir est permis !

Olivier Dall’Oglio n’était pas le choix de la direction, c’est bien Horneland qui est le premier entraîneur issu de l’ère Gazidis à Saint-Étienne, et l’entraîneur norvégien a su prouver que, même avec un groupe inchangé par rapport à Dall’Oglio, des améliorations notables pouvaient être apportées, ce qui redonne de la vitalité au jeu.
Cependant, il est évident qu’il sera nécessaire d’amener de l’expérience à cette équipe, mais aussi surtout de la technique. Car, bien que les Verts aient montré un beau visage samedi, il reste énormément de lacunes à combler dans différents secteurs de jeu, 3 ou 4 renforts seraient les bienvenus.
Loin de nous l’idée de tirer des conclusions hâtives, mais il paraît tout de même évident que la « méthode Horneland » va faire du bruit à condition que les joueurs parviennent à tenir le rythme sur la durée, car, bien sûr, un tel mode de jeu nécessite une grande débauche d’énergie…
Rappelons que le vert est la couleur de l’espoir, alors pourquoi ne pas y croire ?


Arthur Béjoint Duvergey

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