Saint-Étienne contre Reims. Crédit : Le_Progrès.
Un constat largement mitigé à la mi-saison.
Les Verts ont réalisé une demi-saison plus que médiocre avec des hauts à domicile et des bas à l’extérieur. Les humiliations contre Brest, Nice, Rennes et Marseille en Coupe de France ont révélé des lacunes trop grandes pour un club qui prétend se maintenir dans l’élite du football français.
Le mercato le plus cher de l’histoire de l’ASSE n’a donc pas satisfait la totalité des supporters et observateurs. Pourtant, il est possible de se demander si le mercato estival a été tout bonnement raté ou simplement inadapté à l’entraîneur encore en charge de l’équipe jusqu’à décembre 2024. Car, si Dall’Oglio n’a pas su tirer les forces des recrues arrivées cet été, il y en a un qui a l’air d’avoir compris comment gérer ce groupe pourtant considéré comme en deçà du niveau de Ligue 1…
Qu’est ce qui change avec Horneland ?
Le style de jeu proposé est totalement différent de ce qui a pu être observé sous ODO. Eirik Horneland a opté pour un jeu porté vers l’avant avec une grande intensité de pressing et la volonté de ressortir vite, avec de longs ballons et des appels en profondeur derrière les lignes adverses. Olivier Dall’Oglio avait quant à lui misé sur un bloc bas, parfois avec 6 défenseurs à domicile…
Ce système a fonctionné contre Strasbourg et aurait pu permettre un résultat à Lyon, mais il a surtout été l’objet de critiques à domicile contre l’OM, où l’équipe n’a fait que défendre sur toute la durée du match. Olivier Dall’Oglio a tenté de perpétuer un système dit de la vieille école, où l’équipe la plus faible sur le papier doit attendre l’adversaire pour mieux le contrer. Cela ne s’est pas avéré concluant.
Stassin n’avait pas réussi à imposer son jeu sous ODO, car les ballons qui lui étaient servis le mettaient en difficulté. Boakye a été utilisé comme un pur ailier, or il a montré des choses intéressantes en jouant légèrement réaxé face à Reims, ce qui lui a permis d’inscrire un doublé. Le rôle de Larsonneur a lui aussi été modifié. Davantage de ballons lui sont transmis en phase défensive, ce qui lui permet de proposer des ballons devant avec des appels qui sont proposés sur les côtés, notamment.
Un système qui redonne confiance à l’équipe et aux recrues.
Lorsqu’une équipe se voit imposer une tactique portée sur la défense, celle-ci se désigne immédiatement comme étant la moins à même de remporter le match par des phases de constructions et se repose donc uniquement sur les contre-attaques pour tenter de marquer. C’est ce qui était fait sous Olivier Dall’Oglio et ça n’a pas aidé pour le moral et la confiance des jeunes joueurs de l’équipe ainsi que des recrues.
Le système mis en place par Horneland donne à Saint-Étienne la possibilité de dominer la rencontre sur le jeu, avec des phases de possessions, des récupérations dans le camp adverse grâce au bloc haut et au pressing après chaque perte de balle. Cela permet à l’équipe de se sentir acteur du match, alors qu’ils étaient davantage spectateurs (la plupart du temps) sous ODO.
Sur le seul match contre Reims, les actions ont été plus nombreuses et plus dangereuses que contre n’importe quelle équipe affrontée jusqu’à présent. Les recrues ont eu l’occasion de s’illustrer (sauf Davitashvili qui était malade et Old qui est toujours blessé), Boakye marque 2 buts, Stassin aggrave le score avec un lobe et délivre une passe décisive à Boakye. Les deux recrues qui ont le moins montré jusqu’à présent sont celles qui se sont le plus démarquées sur ce match.
Des améliorations doivent évidemment être apportées, et d’autres recrues sont attendues dans le Forez, mais avec un Davitashvili techniquement excellent, un Stassin décisif et un Boakye appliqué, les Verts ont des atouts à faire valoir, ce mercato estival est peut-être en train de porter ses fruits.
Arthur Béjoint Duvergey.
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